Présentation

Issu d’un milieu aisé de Liège, Armand Rassenfosse est initialement contraint de reprendre le commerce familial de porcelaine et d’objets décoratifs. Cultivant un goût précoce pour le dessin, il entame son éducation artistique en parfait autodidacte. Par l’intermédiaire de son père, il se lie d’amitié avec le peintre Auguste Donnay, qui l’introduit auprès d’autres élèves de l’Académie des Beaux-Arts de Liège, tels Gustave Serrurier-Bovy et les frères Berchmans. A vingt ans, Rassenfosse fait ses premiers essais d’eau-forte et commence à fournir des dessins au journal satirique Le Frondeur, qu’il signe d’un pseudonyme. Encouragé par le peintre Adrien de Witte, alors professeur de dessin aux Beaux-Arts de Liège, le jeune artiste approfondit le métier de graveur et travaille à partir de 1887 pour l’imprimeur Auguste Bénard. C’est lors d’un voyage à Paris en 1888 qu’il fait la rencontre décisive de Félicien Rops, alors au sommet de sa gloire, avec qui il tisse une indéfectible amitié. Ensemble, ils développent la technique très innovante du vernis mou, rebaptisé « Ropsenfosse », permettant de retranscrire la légèreté du dessin en gravure. Deux ans plus tard, Rassenfosse quitte définitivement le commerce familial pour se consacrer uniquement à son art. Si les travaux qu’il réalise pour Bénard lui procurent une relative aisance financière, le jeune liégeois collabore avec d’importantes revues parisiennes comme La Plume ou Le Mercure de France. Développant parallèlement son œuvre pictural, il participe pour la première fois en 1896 au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles et se forge une solide réputation. Multipliant les commandes dans l’édition de luxe, il est chargé en 1899 de ce qui demeurera comme son œuvre majeure : l’illustration complète des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire pour l’édition des Cent Bibliophiles, pour laquelle il réalise plus de deux cents gravures en couleurs.

Œuvres
Expositions