Boleslas Biegas de son vrai nom Biegalski est un peintre et sculpteur symboliste, ainsi qu’un écrivain et auteur dramatique né en 1877 à Koziczyn dans la région de Varsovie en Pologne et mort à Paris en 1954. Son enfance est marquée par la mort de ses parents et de son frère qui l’incline vers un tempérament méditatif et morbide.
Salué comme un nouveau Giotto, comme lui il fut berger, il poursuit ses études grâce à de généreux mécènes, la famille Trutschel, mais son individualisme provoque son renvoi de l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie. Il se lie à la Sécession viennoise puis s’installe à Paris dans son atelier de la rue de Bagneux.
Sa sculpture à l’apparence primitive, monolithique, totémique, porte des mouvances, des sinuosités, très expressives d’une grande virtuosité comme dans son Monument à Chopin, ou son Sphinx du Musée d’Orsay de 1902, relief en plâtre aux courbes épurées, mystérieuses, comme habité par une parole primitive. Artiste à l’imagerie sombre et spirituelle, il se passionna pour le thème du Sphinx, énigme existentielle à ses yeux, et pratique un art pénétré de symbolique cosmologique et philosophique.
Dans sa peinture, il utilisa une technique dite « sphériste » dans de nombreux portraits, qui n’eut guère d’émules, sauf peut-être chez quelques futuristes.
Ses cycles sont nombreux :
Châteaux mystérieux
La mystique infinie
Tableaux bleus
Les Vampires de guerre
Ses œuvres plus tardives évoquent des palais féeriques et illuminés, apparitions nocturnes et autres visions mystiques et oniriques de l’infini qui peuvent faire penser plus à Hollywood et au music-hall qu’aux profondeurs de l’âme humaine.
Le musée Boleslas Biegas à Paris contient une partie de ses œuvres.