Jean-Louis Forain, peintre français, dessinateur, caricaturiste et graveur, naît le 23 octobre 1852 à Reims. Son vrai nom est Louis Henri. En 1863, Forain part s’installer à Paris avec sa famille. Il fait la connaissance du peintre historique parisien Louis Jacquesson de la Chevreuse avec lequel il prend ses premiers cours de dessin. Jean-Louis Forain fait ensuite une formation de courte durée à l’Ecole des Beaux-Arts dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme mais la méthode académique ne satisfait pas l’artiste. Jean-Baptiste Carpeaux engage Jean-Louis Forain comme assistant. Il vit sans aucune ressource après avoir été congédié. Durant la guerre franco-allemande de 1870-71, Forain participe à la défense du fort de Montrouge. Il est en même temps l’élève du caricaturiste André Gill. Jean-Louis Forain sympathise avec les communards à Paris. Durant l’accalmie de la situation politique, son attention est attirée par les eaux-fortes de Francisco de Goya. En 1874, son premier envoi au Salon Nature morte à la bouteille est refusé. Il publie en outre ses premiers dessins dont La Cravache parisienne. L’influence des impressionnistes est déterminante à cette époque, notamment celle d’Edouard Manet et d’Edgar Degas. Sur l’invitation de Degas, Forain participe quatre fois à l’exposition des impressionnistes entre 1879 et 1886. L’écrivain Joris-Karl Huysmans est enthousiasmé par la façon de travailler de Forain et fait réaliser son portrait au pastel en 1878. En 1889, Jean-Louis Forain fonde la revue hebdomadaire Le Fifre dont il fait personnellement les illustrations et pour laquelle il écrit des textes. Après avoir gravé essentiellement des scènes réalistes à l’eau-forte de 1875 à 1890, Forain passe à la technique de la lithographie. A partir de 1890, il se concentre sur des nus féminins occupés à la toilette ainsi que sur des études de milieu. En 1891, sa collaboration avec Le Figaro commence et d’autres journaux s’efforcent d’obtenir également les représentations mordantes de Forain grâce auxquelles il devient le successeur d’Honoré Daumier. En raison d’événements politiques radicaux, l’artiste s’oriente peu à peu différemment et passe de la satire sociale à la satire politique. En 1898, Jean-Louis Forain fonde la revue « Psst! » avec Caran d’Ache. A partir de 1902, il s’intéresse surtout aux thèmes religieux et fait de nombreux pèlerinages à Lourdes. Il étoffe en outre sa palette thématique et intègre des scènes d’audience dramatiques. En 1913, une rétrospective montrant 390 gravures de Forain a lieu à Paris. Pendant la Première Guerre mondiale, il publie ses dessins dans la revue Opinion, dans le journal Le Figaro ainsi que dans la revue Oui et montre ainsi son véritable patriotisme. A la fin de la guerre, Forain abandonne progressivement le dessin au profit de la peinture. En 1902, l’artiste dirige l’association de la République de Montmartre et la Société des Dessinateurs Humoristes. En 1923, il est élu à l’Institut de France et devient président de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1925. Jean-Louis Forain meurt le 11 juillet 1931 à Paris.
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