Charles Victor Guilloux 1866-1946
Charles-Victor Guilloux – Peintre Symboliste Français
Peintre autodidacte du XIXe siècle, employé à la Bibliothèque Nationale, Charles Guilloux (1866–1946) fait sensation en 1891 en exposant pour la première fois une série de paysages au Salon des Indépendants, aussitôt remarqués par le critique Claude Roger-Marx. A partir de l’année suivante, il participe à toutes les Expositions des Peintres Impressionnistes et Symbolistes organisées par la galerie Le Barc de Boutteville, rue Le Peletier à Paris, qui lui consacre par la suite deux importantes expositions monographiques en 1896 et 1898.
Vie et Œuvres de Charles-Victor Guilloux
Guilloux se voue exclusivement au paysage symboliste en privilégiant une facture foncièrement synthétique, empreinte d’un lyrisme au fort impact émotionnel. Des œuvres comme Clair de lune en Bretagne (circa 1910) ou Paysage crépusculaire (circa 1900), vibrent d’un mouvement intérieur et d’une luminosité diffuse. S’inscrivant en réaction aux effets lumineux de l’impressionnisme, le peintre symboliste français associe la synthèse des formes à l’utilisation de couleurs vives, puisant dans la théorie du contraste simultané des couleurs énoncée par Ernest Chevreul en 1839. Dès ses débuts, il séduit de nombreux collectionneurs et des critiques célèbres comme Gabriel-Albert Aurier, Félix Fénéon ou Rémy de Gourmont. Au Salon des Indépendants de 1892, Gustave Geoffroy salue ainsi en Guilloux le « paysagiste [qui] s’essaye à faire parler aux choses un langage nouveau [...]. Par les eaux et les ciels qui se répondent, les solitudes où les choses ont une attitude mystérieuse ».
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Charles Victor GuillouxClair de lune en Bretagne, circa 1910 -
Charles Victor GuillouxPaysage crépusculaire, circa 1900
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Charles Victor GuillouxNotre Dame de Paris au crépuscule, circa 1898
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Charles Victor GuillouxEffet de gel le matin sur l’île d’Herblay , 1904
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Charles Victor GuillouxLa ferme, 1902
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Charles Victor GuillouxL'Inondation (Paysage aux peupliers), 1893
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FAQ – Peintre Symboliste et Paysages
En quoi l’œuvre de Charles-Victor Guilloux diffère-t-elle de celle des autres peintres symbolistes de son temps ?
Contrairement à beaucoup de ses contemporains qui s’inspiraient du mythe ou de l’allégorie, Guilloux trouva le symbolisme dans la nature elle-même. Ses paysages silencieux – rivières paisibles, ciels crépusculaires – traduisent l’émotion et la transcendance sans recours au récit. Il exprimait le spirituel par la lumière et la tonalité, transformant le paysage en miroir de l’âme.
Qu’a-t-il de particulier dans l’usage de la couleur chez Guilloux ?
Guilloux fut profondément influencé par les théories chromatiques de Michel Eugène Chevreul et Ogden Rood, qui étudiaient les interactions et la perception des couleurs. Inspiré par leurs recherches sur les contrastes complémentaires et le mélange optique, il utilisa des dégradés subtils et des tons lumineux pour évoquer une émotion plutôt qu’une réalité descriptive. Ses paysages symbolistes scintillent d’une harmonie atmosphérique où la couleur devient vecteur d’intériorité et de profondeur spirituelle.
Comment l’art de Guilloux est-il perçu aujourd’hui ?
Aujourd’hui, Charles-Victor Guilloux est reconnu comme une voix singulière du Symbolisme français. Ses œuvres sont prisées pour leur qualité méditative et leurs harmonies chromatiques raffinées, anticipant les explorations modernes de la perception et de l’abstraction. Exposées dans les grands musées, ses œuvres de Charles-Victor Guilloux continuent d’inspirer collectionneurs et chercheurs.