L’artiste François Charles Cachoud naît le 23 octobre 1866 à Chambéry au domicile de ses parents. Fils de boulangers-pâtissiers, il grandit entouré de ses trois sœurs que sont Angeline, Joséphine et Julie. Très tôt, il montre des prédispositions dans les disciplines artistiques. L’enfant dessine avec assurance. Bon élève dans ses études, il se montre appliqué et attentif auprès de ses enseignants. En 1883, suite à l’obtention d’un diplôme de fin d’étude, il intègre l’administration des Ponts-et-Chaussées. Début de parcours professionnels qu’il partage avec d’autres artistes locaux. Devenu un jeune homme élégant portant des costumes, on l’aperçoit déambuler dans les rues de la cité des ducs de Savoie. Sous les portiques, rue de Boigne, ses parents ont installé leur commerce. Il passe régulièrement devant la vitrine de Laurent Janin, Aux Beaux-Arts. La passion du dessin ne le quitte pas. Tout comme son ami Ernest Filliard, un futur aquarelliste, il s’inscrit aux cours de Benoît Molin professeur à l'Ecole de Peinture de Chambéry. Il apprend les rudiments du métier, aborde le dessin, l’aquarelle, le fusain et la peinture à l’huile… L’année 1889 est décisive pour le jeune artiste. L’académie de Savoie lui décerne le Prix Guy. La Conseil municipal de Chambéry vote une bourse en faveur du jeune peintre. Agé de 23 ans, il quitte la Savoie pour s’établir à Paris afin de suivre des Cours à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts. Il devient successivement l’élève du maître Jules-Elie Delaunay puis de Gustave Moreau. De 1892 à 1940, il participe aux salons de la Société des Artistes Français ainsi qu’à d’autres expositions collectives notamment celles de l’Union Artistique de Savoie et de la Société Savoisienne des Beaux-Arts... Rapidement, il se spécialise par l’exécution de peintures représentant des paysages de nuit. En 1896, il épouse Rosine Veleine. Il séjourne régulièrement en Savoie. Il devient peintre officiel de la Marine en 1899. Il contribue à la décoration d’un paquebot transatlantique. Sa notoriété va grandissante. Il devient rapidement un artiste peintre professionnel. Les Galeries Georges Petit lui permettent de se faire connaitre d’un large public, en y exposant en 1908, 1911 et 1914. En 1902, au Salon des Artistes Français, le peintre américain Alexander Harrison lui achète son tableau intitulé L'heure du grillon à Bouvans (Savoie) pour le musée de Philadelphie. Au même salon, l’année suivante, l’État acquière le tableau Retour des champs, aux premiers rayons de lune ; St-Alban-de-Montbel (Savoie), actuellement en dépôt au musée de Grenoble. À la demande de la Compagnie P.L.M., il exécute un grand panneau représentant le lac d’Annecy sur le plafond du Buffet de la gare de Lyon. François Cachoud obtient de nombreuses récompenses. Au Salon, il obtient une Mention honorable en 1893, une médaille de 3ème classe en 1896 puis de 2ème classe en 1902 avant d’être hors concours. En 1910, il est promu chevalier de la Légion d’Honneur. Il décède en 1943 à St-Alban-de-Montbel, non loin de son cher lac d’Aiguebelette.