Présentation
« Un maître, Bartelletti l’est certes, déjà, et sa carrière en témoigne. Fils de sculpteur, le goût de l’art plastique ne devait manquer de le gagner de bonne heure. Il n’a eu aucun maître attitré, et sa personnalité s’est formée à peu près librement au contact des chefs-d’œuvre des musées[1]. ». C’est en ces termesélogieux que le critique Charles-Emmanuel Curinier évoque en 1922 la trajectoire singulière d’Aldo Bartelletti, jeune sculpteur exposant au Salon des Artistes Français. Italien installé depuis peu à Paris, né dans une famille d’artistes de Serravezza, en Toscane, Bartelletti a en réalité parfait sa formation dans l’atelier d’Horace Daillon, sculpteur académique médaillé aux expositions universelles de 1889 et de 1900, avant de suivre l’enseignement de Maurice Roger-Marx, spécialisé dans la sculpture animalière. Ses premières œuvres sont sans doute inspirées par ce dernier, car il expose dans un premier temps des petites sculptures de vitrine en marbre, figurant le plus souvent des animaux de compagnies, chiens et chats que la critique rapproche de Barye et Fremiet. Membre d’honneur du Salon des Artistes Français en 1924, il remporte une médaille de bronze en 1927.Fort de ses succès, Bartelletti installe son atelier à Malakoff en 1928, avant de migrer à partir de 1939 à Bourg-la-Reine, où il enseigne la taille directe, dont il s’est fait une spécialité.

[1] Morro, Clément [Curinier, Charles-Emmanuel], « Les sculpteurs – Aldo Bartelletti », Revue moderne des arts et de la vie, 30 juillet 1922, p. 17.

Expositions