Présentation

Né à Colombes, René-Charles-Edmond His effectue sa formation à Paris, en suivant successivement à l’École des Beaux-arts les enseignements des peintres Léon Tanzi, Jules Lefebvre, Tony Robert-Fleury et Henri Biva. Il expose à partir de 1897 au Salon des Artistes Français en privilégiant dans un premier temps des sujets majoritairement symbolistes, qui rencontrent un grand succès. Il obtint en effet une mention honorable dès 1898, une médaille de troisième classe en 1900 et une nouvelle mention honorable la même année à l’Exposition Universelle pour Ophelia (cat. n° 1015). Si le sujet shakespearien de ce tableau, exposé l’année précédente au Salon, frappe la critique, c’est semble-t-il avant tout le traitement du paysage environnant qui remporte tous les suffrages. Henri Rochefort voit même dans le sujet tragique un « prétexte à une très jolie scène boisée », tandis que Boyer d’Agen accorde au décor végétal toute la primauté : « le délicieux et frais paysage des verdures attendries, comme si elles avaient une âme ou comme si elles voulaient faire à la morte son tombeau, ce deuxième berceau de la survie plus doux encore que le premier à ceux qui dorment pour oublier, après n’avoir vécu que pour se souvenir ». Il faut croire que René His s’est montré sensible à ses éloges, car à partir de 1901, l’artiste expose essentiellement au Salon des paysages témoignant de ses voyages dans l’Yonne, en Provence ainsi qu’en Algérie, où il séjourne régulièrement.

 
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