Présentation
Né à Lierre en Belgique, fils d’un célèbre poète romantique flamand, Jan Van Beers évolue au sein d’un milieu artistique et littéraire aisé, se liant très jeune avec le musicien Pierre Benoit (dont il fait le portrait en 1883), ou encore le peintre d’histoire le Baron Henry Leys. Se tournant lui-même vers la peinture, Van Beers étudie à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers et devient le chef de file d’un groupe de jeunes étudiants connus sous le nom de « la clique Van Beers ». Parmi eux, des artistes talentueux et prometteurs comme les peintres Piet Verhaert, et Alexander Struys, ainsi que le sculpteur Jef Lambeaux. Sans doute encouragé par Henry Leys, l’artiste privilégie à ses débuts les sujets historiques ainsi qu’une technique minutieuse directement inspiré par les grands maîtres flamands, suscitant lors de ses premières expositions en Belgique et en France l’admiration unanime des critiques. Van Beers s’installe à Paris en 1878 et travaille dans l’atelier d’Alfred Stevens, avec qui il se lie d’amitié. A partir de 1879, il produit de nombreux petits tableaux de scènes de genre, presque des miniatures, figurant la vie bourgeoise ou les portraits d’élégantes jeunes femmes, dont la délicatesse d’exécution et la précision extrême rencontrent un grand succès. En 1881, au Salon de Bruxelles, le peintre est au cœur d’un scandale lié à l’exposition de son tableau Le Yacht La Sirène. Accusé d’avoir été peint sur une photographie ce dernier est au centre d’un procès intenté à l’artiste particulièrement médiatisé. Alors que la revue L’Art Moderne prend la défense de Van Beers, nombre de critiques se montrent très virulents, et un visiteur du salon en vient même à gratter le tableau. Après cet acte de vandalisme, une commission d’experts examine minutieusement l’œuvre et innocente Van Beers. Cette affaire finit d’assoir la carrière de l’artiste et contribue à faire de lui un peintre célèbre, riche et admiré.
Œuvres