Henri Regnault 1843-1871

Présentation
Second fils du chimiste Henri Victor Regnault, Alexandre George Henri Regnault commence la peinture en 1857. Il devient l'élève de Louis Lamothe, en 1861, et d'Alexandre Cabanel, en 1864, à l'École des beaux-arts de Paris après avoir été élève au lycée Henri-IV à Paris. Après cinq tentatives, il obtient le prix de Rome en 1866 avec la toile Thétis apportant à Achille les armes forgées par Vulcain. Il peut donc partir en Italie et séjourner à la villa Médicis.
 
Il profite de ses protections pour voyager, notamment en Espagne, en compagnie de son condisciple Auguste Laguillermie, et où son œuvre se ressent du choc de cette découverte : à Madrid, il assiste à la révolution carliste, au triomphe du général Prim, à la fuite de la reine d'Espagne Isabelle II. Il note dans des carnets ses impressions. La découverte du palais de l'Alhambra à Grenade le marque fortement.
 
Au Salon de 1870 son Général Prim et sa Salomé sont présentés avec succès. Théophile Gautier écrit : « Prim c'est toute l'Espagne, Salomé c'est tout l'Orient. » De l'Espagne il gagne le Maroc en  avec son ami le peintre Georges Clairin, où il loue une maison à Tanger. Il y peint Exécution sans jugement sous les rois maures de Grenade, tableau orientaliste d'une grande force expressive.
Il est représenté par le galeriste Paul Durand-Ruel.
 
De retour en France au moment du déclenchement de la guerre de 1870, il s'engage chez les francs-tireurs avec le sculpteur Émile Joseph Nestor Carlier. Il trouve la mort à la bataille de Buzenval le , atteint à la tempe par une balle prussienne. Il comptait, après la guerre, visiter l'Inde puis s'installer à Tanger, il avait acheté avec Georges Clairin un terrain et une maison surplombant le Socco (le souk) où ils voulaient faire aménager un atelier.
 
 Œuvres dans les collections publiques
États-Unis
  • Boston, musée des Beaux-Arts : Automédon ramenant les coursiers d'Achille des bords du Scamandre, 1868.
  • New York, Metropolitan Museum of Art : Salomé, 1870.
France
  • Compiègne, musée national du château de Compiègne : Portrait de Mme Arthur Fouques Duparc, 1867.
  • Dijon ;Grenoble, musée de Grenoble : Nature morte, 1867.
    • musée des Beaux-Arts : L'Espagnole canaille, 1868, huile sur bois, 81,6 × 64,2 cm.
    • musée Magnin : Jeune Portefaix à Malte, 1867.
    • musée de la Vie Bourguignonne Perrin de Puycousin : Garibaldi sous les murs de Dijon, 1871, gouache sur papier, 27,8 × 21,8 cm.
  • Pau, musée des Beaux-Arts : Berger des montagnes de la Castille, 1868.
  • Paris :Versailles, château de Versailles : Jean-Baptiste Biot (1774-1862), 1862
    • musée d'Orsay :
      • Portrait de Madame Mazois sur son lit de mort, 1866 ;
      • Automédon ramenant les coursiers d'Achille des bords du Scamandre, 1868, esquisse ;
      • Portrait du Général Prim, 1869, huile sur toile
      • La Comtesse de Barck, habillée en Espagnole, 1869 ;
      • Exécution sans jugement sous les rois maures de Grenade, 1870
    • musée du Louvre, département des arts graphiques :
      • Entrée de ville au Maghreb, huile sur papier ;
      • La Cour des ambassadeurs au palais de l'Alhambra, dessin ;
      • Portrait de Mme Léonie Louvancour, femme de M. Arthur Fouques Duparc, dessin ;
      • Véturie aux pieds de Coriolan, dessin ;
      • Vue du château d'Arques, dessin.
Œuvres
  • Henri Regnault, Portrait de jeune fille
    Henri Regnault
    Portrait de jeune fille