Présentation
Second fils du chimiste Henri Victor Regnault, Alexandre George Henri Regnault commence la peinture en 1857. Il devient l'élève de Louis Lamothe, en 1861, et d'Alexandre Cabanel, en 1864, à l'École des beaux-arts de Paris après avoir été élève au lycée Henri-IV à Paris. Après cinq tentatives, il obtient le prix de Rome en 1866 avec la toile Thétis apportant à Achille les armes forgées par Vulcain. Il peut donc partir en Italie et séjourner à la villa Médicis.
Il profite de ses protections pour voyager, notamment en Espagne, en compagnie de son condisciple Auguste Laguillermie, et où son œuvre se ressent du choc de cette découverte : à Madrid, il assiste à la révolution carliste, au triomphe du général Prim, à la fuite de la reine d'Espagne Isabelle II. Il note dans des carnets ses impressions. La découverte du palais de l'Alhambra à Grenade le marque fortement.
Au Salon de 1870 son Général Prim et sa Salomé sont présentés avec succès. Théophile Gautier écrit : « Prim c'est toute l'Espagne, Salomé c'est tout l'Orient. » De l'Espagne il gagne le Maroc en avec son ami le peintre Georges Clairin, où il loue une maison à Tanger. Il y peint Exécution sans jugement sous les rois maures de Grenade, tableau orientaliste d'une grande force expressive.
Il est représenté par le galeriste Paul Durand-Ruel.
De retour en France au moment du déclenchement de la guerre de 1870, il s'engage chez les francs-tireurs avec le sculpteur Émile Joseph Nestor Carlier. Il trouve la mort à la bataille de Buzenval le , atteint à la tempe par une balle prussienne. Il comptait, après la guerre, visiter l'Inde puis s'installer à Tanger, il avait acheté avec Georges Clairin un terrain et une maison surplombant le Socco (le souk) où ils voulaient faire aménager un atelier.
Œuvres dans les collections publiques
- États-Unis
- Boston, musée des Beaux-Arts : Automédon ramenant les coursiers d'Achille des bords du Scamandre, 1868.
- New York, Metropolitan Museum of Art : Salomé, 1870.
- France
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Compiègne, musée national du château de Compiègne : Portrait de Mme Arthur Fouques Duparc, 1867.
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Dijon ;Grenoble, musée de Grenoble : Nature morte, 1867.
- musée des Beaux-Arts : L'Espagnole canaille, 1868, huile sur bois, 81,6 × 64,2 cm.
- musée Magnin : Jeune Portefaix à Malte, 1867.
- musée de la Vie Bourguignonne Perrin de Puycousin : Garibaldi sous les murs de Dijon, 1871, gouache sur papier, 27,8 × 21,8 cm.
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Pau, musée des Beaux-Arts : Berger des montagnes de la Castille, 1868.
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Paris :Versailles, château de Versailles : Jean-Baptiste Biot (1774-1862), 1862
- musée d'Orsay :
- Portrait de Madame Mazois sur son lit de mort, 1866 ;
- Automédon ramenant les coursiers d'Achille des bords du Scamandre, 1868, esquisse ;
- Portrait du Général Prim, 1869, huile sur toile
- La Comtesse de Barck, habillée en Espagnole, 1869 ;
- Exécution sans jugement sous les rois maures de Grenade, 1870
- musée du Louvre, département des arts graphiques :
- Entrée de ville au Maghreb, huile sur papier ;
- La Cour des ambassadeurs au palais de l'Alhambra, dessin ;
- Portrait de Mme Léonie Louvancour, femme de M. Arthur Fouques Duparc, dessin ;
- Véturie aux pieds de Coriolan, dessin ;
- Vue du château d'Arques, dessin.
- musée d'Orsay :
Œuvres